- gerçure
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• gerseure v. 1375; de gercer1 ♦ Petite fissure de la peau altérée par un processus inflammatoire. ⇒ crevasse. Gerçures aux mains.2 ♦ Petite fente qui se produit à la surface de la terre, aux troncs d'arbres. ⇒ gélivure.3 ♦ Techn. Fendillement à la surface d'une matière, d'un revêtement. Gerçures de l'enduit d'un tableau.Synonymes :- crevasse- fissure- gelure- rhagadeSynonymes :- gercegerçuren. f.d1./d Crevasse douloureuse sur la peau ou les muqueuses.d2./d Fente dans le bois d'un arbre, dans la terre.⇒GERÇURE, subst. fém.A. — Petite fissure ou crevasse peu profonde apparaissant au niveau de la peau ou des muqueuses, fréquente aux mains, aux lèvres, aux mamelons. Pommade (bonne) pour les gerçures. Une pauvre vieille fille sans gorge, au teint de boue haché de gerçures (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 1er tabl., 2, p. 28).P. métaph. :• Par instants seulement, quelques gerçures de la conversation laissent entrevoir, sous la cordialité des propos, des divergences politiques profondes.GIDE, Journal, 1943, p. 245.— Le fait de se gercer. L'usage journalier de l'eau (...) préserve (...) les lèvres de la gerçure et les maintient rouges (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p. 48).B. — P. anal., usuel et TECHNOL. Petite fente qui se produit, sous l'effet des conditions de température ou d'hygrométrie, à la surface de la terre, dans le sol, à l'écorce des arbres, dans les métaux, les enduits et dans la peinture. Le tronc de cet arbre est sillonné de longues gerçures (Ac. 1835-1932). Ça baisse. Regarde, il y a une gerçure. J'ai peur que ça n'éboule (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1166). L'eau froide et douce, si calme entre les gerçures des rochers (GRACQ, Beau tén., 1945, p. 150).— JOAILL. Fente vive dans un diamant, et p. ext. dans une pierre précieuse. Il y avait [parmi les bijoux de Jâli] (...) des émeraudes sans gerçures, comme des menhirs et, dans un mouchoir dénoué, un lot de diamants dessertis (MORAND, Bouddha, 1927, p. 69).REM. Gerçuré, -ée, adj. Présentant des gerçures. Ormes gerçurés (ARNOUX, Zulma, 1960, p. 12).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1375-79 « scarification » (J. DE BRIE, Bon Berger, 151 ds T.-L.); 1548 (Bastim. de receptes, f° 40 v° ds GDF. Compl. : pour guarir les jarceures et mal du nez). Dér. de gercer; suff. -ure. Fréq. abs. littér. : 36.
gerçure [ʒɛʀsyʀ] n. f.ÉTYM. 1690; gerseure, v. 1375; de gercer.❖1 Petite fissure de l'épiderme et d'une partie du derme (qu'on observe le plus souvent au niveau des mains, des lèvres, ou des mamelons). ⇒ Crevasse, entaille, excoriation, fissure, rhagade. || Avoir des gerçures. || Gerçures des lèvres provoquées par le froid. || Gerçures aux mains des ouvriers, des ménagères. || Soigner des gerçures à l'eau boriquée, par onction de corps gras (cérat, cold-cream, glycérine, vaseline…).1 Je fais la vaisselle aussi. Tu ne me crois pas ?Regarde mes mains. Il y en a, hein, des gerçures et des crevasses ?Sartre, les Mouches, I, 4.2 (Fin XIVe). Petite fente (à la surface de la terre, aux troncs d'arbres…). ⇒ Gélivure. || Gerçure qui provoque un éboulement (→ Ébouler, cit. 2). || Arbre couvert de gerçures (arbre gerçuré).2 (…) l'écorce aux gerçures saignantes, qui simulent des chiffres ébauchés (…)Sainte-Beuve, Volupté, XXI, p. 217.3 (1690, Furetière). Techn. Fendillement (à la surface d'une matière, d'un revêtement). || Les gerçures d'un enduit de tableau.3 Il ne manque au moderne que le cadre enfumé, la poussière, quelques gerçures et autres signes de vétusté pour être estimé, recherché, et jugé à sa valeur (…)Diderot, Salon de 1767.
Encyclopédie Universelle. 2012.